Le navigateur GPS s'est imposé comme partie intégrante du véhicule et de nombreux motards souhaitent en utiliser lors de leurs trajets à moto, que ce soit pour trouver une adresse inconnue en ville, ne pas se perdre lors d'une balade ou planifier à l'avance un long itinéraire de vacances. Les multiples solutions permettent de s'adapter aux besoins de chacun, mais rendent le choix compliqué.
GPS de moto pas cher : critères de choix
Principe du GPS
Le Global Positioning System, ou « dispositif de positionnement par satellite », permet une géolocalisation en captant les signaux émis par des satellites en orbite stationnaire autour de la Terre.
À noter : plus un récepteur GPS capte de signaux satellite, plus il indiquera une position précise. À l’inverse, s'il ne capte rien ou seulement un ou deux satellites (dans un tunnel, en ville avec de hauts immeubles, dans une épaisse forêt), le récepteur sera incapable de déterminer sa position ou se situera avec une grande imprécision.
Pour permettre la navigation, le guidage, cette géolocalisation doit être combinée avec une cartographie routière et un logiciel de routage, le tout intégré dans un terminal qui donne des instructions sur écran et/ou par messages vocaux.
Bon à savoir : depuis le 1er novembre 2021, les préfets peuvent interdire temporairement aux services d’aide à la conduite ou de navigation par géolocalisation de rediffuser les messages émis par leurs utilisateurs en cas de contrôle routier impliquant l’interception d’un véhicule dès lors que cette rediffusion est susceptible de permettre aux autres utilisateurs de se soustraire au contrôle (article L. 130-11 du Code de la route). Cela concerne les contrôles d’alcoolémie et de stupéfiants (pour une durée maximale de 2 heures) ; mais aussi les barrages destinés à intercepter des personnes recherchées, notamment pour enlèvement ou terrorisme (pour une durée maximale de 12 heures). Les contrôles de vitesse ne sont pas inclus.
Différentes solutions matérielles
Qui dit GPS dit avant tout récepteur GPS. Ce récepteur est fondé sur une puce qui capte et analyse les signaux des satellites.
À noter : il existe des puces de différentes générations, principalement fabriquées par l'équipementier électronique SiRF avec sa gamme Star : les navigateurs GPS récents utilisent des puces SiRF Star 5. Cette puce GPS est intégrée dans un terminal généralement doté d'un écran pour afficher la position actuelle et l'itinéraire à suivre.
Le terminal comprend une mémoire, sous forme de mémoire dite « flash » ou d'un mini-disque dur, dans laquelle est stockée la cartographie routière, plus ou moins étendue, et le logiciel de calcul d'itinéraire, avec parfois des composants supplémentaires, comme les points d'intérêt (POI : points of interest) : stations d’essence, garages, lieux touristiques, hôtels et restaurants, voire zones de danger et radars fixes.
Bon à savoir : une carte officielle des radars fixes est proposée sur le site de la Sécurité routière. Cette carte détaille l'emplacement des radars, le type de radar installé (radar feu rouge, radar tronçon, radar fixe classique ou double sens, etc.), la date de mise en service et l'infraction contrôlée.
Contraintes de choix
Plus la puce sera puissante, plus l'écran sera grand et en couleurs, plus la mémoire sera importante, plus la cartographie sera vaste, plus les composants logiciels seront nombreux... et plus l'ensemble consommera d'électricité et aura besoin d'une alimentation puissante.
Cette contrainte guidera en grande partie le choix de la solution adaptée à vos besoins :
- Pour un usage occasionnel, pour des trajets courts d'un point A à un point B, vous pouvez vous contenter d'un téléphone avec écran tactile. Tous les smartphones postérieurs à 2007 incluent une puce GPS avec au moins une application gratuite de cartographie et de navigation. L'utilisation de cette dernière suppose néanmoins d'avoir accès au réseau de téléphonie mobile, ce qui n'est pas possible sur l'ensemble du territoire. En outre, une appli GPS consomme beaucoup de données, ce qui impose un forfait mobile avec data (internet) en illimité.
- Pour un usage intensif et/ou des trajets longs, en dehors des zones de couverture, vous aurez intérêt à utiliser un navigateur GPS dédié, doté d'un grand écran bien contrasté et d'un processeur puissant, pour de meilleures performances d'affichage et de calcul d'itinéraire. Ce navigateur pourra être le même que celui de votre voiture, moyennant quelques aménagements, ou bien un navigateur conçu spécifiquement pour l'usage à moto.
Les GPS motards se trouvent chez les deux principaux fabricants de terminaux, avec la gamme Rider chez TomTom et la gamme Zumo chez Garmin.
Ils présentent pour avantages d'être plus petits que leurs homologues pour voiture, totalement résistants à l'eau et à la poussière, plus résistants aux chocs et aux vibrations, dotés d'un écran tactile utilisable avec des gants, le tout équipé d'un support pour fixation au guidon. L'ensemble de ces fonctions explique en bonne partie leur prix conséquent, environ deux fois plus élevé que les navigateurs auto (à partir de 350 € en neuf).
GPS de moto pas cher : différentes solutions logicielles
Si vous recourez à un smartphone, le seul choix à effectuer sera entre les logiciels payants et ceux gratuits :
- Une appli gratuite peut suffire pour un usage ponctuel et des trajets simples.
- Les applications payantes (de 30 à 100 €) proposent plus de POI et surtout des fonctions supplémentaires d'ergonomie, de planification, de partage, d'aide à la navigation avec gestion du trafic. Elles sont plus agréables d'utilisation et offrent globalement de meilleures performances que les solutions gratuites.
Remarque : dans ce domaine, le prix n'est pas toujours synonyme de qualité et le choix s'avère encore compliqué par le renouvellement régulier des versions.
Si vous optez pour un terminal GPS, la cartographie est comprise dans le prix d'achat. Il n'existe pas de différence majeure entre les deux éditeurs de cartographies, Navteq et TéléAtlas.
Par contre, le débat reste vif entre :
- d'une part les adeptes de TomTom, qui préfèrent sa meilleure ergonomie de son logiciel, avec une utilisation plus intuitive ;
- d'autre part les partisans de Garmin, qui louent la polyvalence des logiciels MapSource et BaseCamp, avec une plus grande richesse de fonctions, notamment pour la planification et le partage des itinéraires.
À noter : dans les deux cas, smartphone ou navigateur, renseignez-vous sur le coût des mises à jour cartographiques, dont le renouvellement, à l'année ou à vie du produit, n'est pas toujours compris dans le prix initial.
Choix d'un GPS de moto pas cher correspondant à votre usage
Contrairement à la voiture, l'utilisation d'un GPS à moto revêt de nombreuses contraintes auxquelles il faut penser avant d'acheter son matériel : fixation, protection, alimentation, audio...
Fixation du GPS
Un smartphone avec puce GPS et application de navigation suffit pour obtenir des instructions d'itinéraire. Encore faut-il pouvoir recevoir ces dernières et protéger votre téléphone en cas d'intempéries.
Différentes solutions existent :
- Une solution basique consiste à glisser le téléphone dans le lecteur de carte d'une sacoche de réservoir. Mais lire l'écran suppose alors de quitter la route des yeux, ce qui peut s'avérer dangereux, surtout en ville. De plus, la position horizontale génère des reflets qui compliquent la bonne lecture de l'écran. Sans compter qu'avec les cahots de la route, le téléphone a tendance à bouger dans la sacoche. Cette solution est à bannir car trop dangereuse.
- Il est préférable de placer votre téléphone dans une pochette souple, dédiée à cet effet, qui sera elle-même fixée sur le guidon de la moto. De nombreux modèles existent, plus ou moins étanches, avec parfois un espace pour une batterie supplémentaire, comme ceux de la gamme SoEasyRider.
- Afin d'éviter les reflets, certains motards préfèrent poser leur téléphone sur un support orientable, lui-même fixé au guidon. Ce dispositif permet une meilleure lecture de l'écran, mais laisse le téléphone sans protection. Il est préférable de recourir à une coque rigide, fixée sur le support orientable, comme ceux de la marque OtterBox.
Remarque : les navigateurs GPS pour voiture peuvent, pour certains, être adaptés sur une moto, en les plaçant dans une pochette souple, comme celles de Bagster, Kappa ou Givi.
Les navigateurs GPS moto sont eux toujours vendus avec une fixation pour guidon et un support, le plus souvent orientable, presque toujours de la marque RAM Mounts.
Certains préfèrent des supports spécifiques, proposés par des équipementiers comme Touratech et fixés en position "tête haute", afin de ne pas quitter la route des yeux.
Alimentation du GPS
Si vous comptez rouler plus d'une heure ou deux, la seule batterie interne de votre téléphone ne suffira pas. Une utilisation prolongée du mode GPS avec navigation sollicite beaucoup la batterie interne, qui va chauffer fortement et se vider rapidement.
Pour des trajets plus longs, il faudra y adjoindre une batterie supplémentaire, qui (en dehors de son coût et de son volume) présente elle aussi l'inconvénient majeur de chauffer beaucoup. Plus elle sera capacitive (en milliampères par heure, mAh), plus elle sera coûteuse, volumineuse et lourde.
Pour un usage régulier à la journée (en balade, par exemple), vous aurez tout intérêt à disposer d'une alimentation externe qui permet de recharger votre téléphone en permanence. Il suffit pour cela d'une prise USB fixée au guidon, reliée d'un côté à la batterie de la moto et de l'autre au téléphone par un cordon de charge standard. Cette solution est économique et facile à mettre en place par vous-même si vous êtes un tant soit peu bricoleur. Sinon, c'est l'affaire d'une heure de main-d'œuvre dans n'importe quel garage moto.
La même installation peut servir à fixer une prise 12 volts de type "allume-cigare" pour alimenter un navigateur pour auto.
Remarque : un navigateur moto peut être directement raccordé à la batterie ou relié au faisceau électrique de la moto pour une autonomie presque illimitée.
Liaison audio du GPS
À moto plus encore qu'en voiture, il est nécessaire de ne pas quitter la route des yeux. Un large écran bien contrasté et en couleurs permet certes d'évaluer d'un coup d'œil le tracé à suivre, mais les instructions vocales annoncent les intersections et permettent une meilleure anticipation des directions à suivre.
Les oreillettes intra-auriculaires et filaires étant interdites, il faudra recourir à un dispositif appelé "intercom" pour une liaison audio sans fil Bluetooth entre le navigateur GPS (terminal ou téléphone) et votre casque équipé d'écouteurs.
À noter : ce dispositif n'est par définition pas utilisable avec les GPS pour voiture, dans la mesure où ceux-ci sont équipés d'un haut-parleur et ne peuvent transmettre les instructions vocales en Bluetooth.
Pour en savoir plus :
- Les formalités à accomplir pour passer votre permis moto.
- Le choix d'un casque de moto se fait en fonction de l'usage, du type de casque ainsi que de ses éléments extérieurs.
- On vous aide à choisir les bons clignotants pour votre moto.